A la reconquête des centres-villes et des centres-bourgs

Le Département s’engage dans la revitalisation des centres-villes et des centres-bourgs. Il a mis autour de la table les intercommunalités, la Région et l’Etat pour amplifier et mieux coordonner les dispositifs.
Une première. Réunies à l’initiative de Xavier Fortinon, le président du Conseil départemental, les intercommunalités landaises ont pu échanger, vendredi 8 février, avec le Département mais aussi l’Etat et la Région sur la question de la revitalisation des centres-villes et des centres-bourgs.
« L’intérêt d’une telle réunion est de prendre en compte la globalité du sujet, souligne Xavier Fortinon. La question de la revitalisation est complexe, les solutions multiples. Mais nous ne pouvons pas continuer à raisonner chacun dans notre coin, de manière sectorielle. »
Un diagnostic partagé
Premier constat, les symptômes de la dévitalisation des centres-villes et des centres-bourgs sont visibles. Les logements vacants et insalubres ont augmenté de 15 % au cours des cinq dernières années. La vacance touche aussi de plus en plus de locaux commerciaux. Tous les cinq jours, une entreprise est transférée du centre-ville vers une zone d’activité à proximité.
Dans les Landes, deuxième département de France le plus vaste, les emplois sont éloignés des zones de résidence. Du coup, nous sommes les champions de France en équipement automobile : 91 % des ménages landais possèdent au moins une voiture.
« On a tous déconné »
Comment en est-on arrivé là ? La réalité sociodémographique des territoires est d’abord très disparate, avec une augmentation de la population concentrée sur la frange nord et sud du littoral. L’accès aux services et aux équipements de la vie courante est de fait très inégal. Boulangerie, épicerie, écoles, médecin, bureau de poste… tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.
Mais les choix d’aménagement sont aussi pointés du doigt avec un étalement urbain généralisé. « Il faut bien se l’avouer, déplore Robert Cabé, président de la Communauté de communes d’Aire-sur-l’Adour, nous élus, pensant agir dans l’intérêt de la population, avons fait la part belle aux zones pavillonnaires, comme nous avons cédé aux sirènes des zones commerciales à la périphérie. Collectivement, on a tous déconné. » Avec des conséquences lourdes sur la consommation des espaces naturels, agricoles ou forestiers, une dépendance forte à la voiture et une absence d’investissement dans l’habitat ancien.
Les premières réponses
A vrai dire, pas grand monde doutait de l’importance de l’enjeu. Le partage du diagnostic a permis d’en mesurer l’urgence et d’avancer les premières réponses. Ainsi, le nouveau préfet des Landes Frédéric Veaux a présenté les actions Cœur de ville pour Dax et Mont-de-Marsan ainsi que les contrats de ruralité dont l’axe prioritaire porte sur la revitalisation des centres-bourgs.
La Région Nouvelle-Aquitaine, par la voix de sa vice-présidente Martine Pinville, a détaillé ses trois échelles d’intervention avec un effort particulier en direction des communes de taille intermédiaire.
Quant au Département, il proposera au prochain budget un règlement spécifique pour la revitalisation des centres-villes et des centres-bourgs (en savoir plus).
En savoir plus
Département : une dotation de revitalisation
► Consultez les documents projetés lors de la réunion du 8 février (document pdf, 5,8 Mo)